J’ai l’immense tristesse d’apprendre le décès de Claude Goasguen, député de Paris, ancien ministre.

Breton de Toulon et député de Paris, ce fils de marin devenu universitaire était à lui seul un condensé de la France. Lui qui, jeune homme, avait une vision quelque peu exclusive de la nation était devenu une figure familière de notre République, dont nous aimions le francparler, la culture et le brio.

Député depuis 1993, d’abord dans le XIIIe puis dans ce XVIe arrondissement dont il fut le maire pendant neuf ans, il s’était élevé contre les formes nouvelles de l’antisémitisme et de l’intolérance.

Claude Goasguen avait la vigueur et l’état d’esprit d’un combattant. Il a lutté jusqu’au bout contre la maladie, qui l’a saisi alors qu’il venait de fêter son 75e anniversaire. La Représentation nationale perd un député actif et respecté.

Claude Goasguen a bien mérité de la République. Je prononcerai son éloge funèbre dès qu’il sera possible à l’Assemblée nationale de se réunir au complet. J’adresse dès maintenant à sa famille, à ses amis et à ses collaborateurs mes condoléances attristées.