Accueil de la délégation d’élus de Nouvelle-Calédonie

Lundi 31 mai

Hôtel de Lassay
Seul le prononcé fait foi

Monsieur le ministre,
Monsieur le Président du Gouvernement,
Monsieur le Président du Congrès,
Messieurs les présidents des assemblées de la province Sud et des îles Loyauté,
Messieurs les députés, chers collègues,
Messieurs les sénateurs,
Madame et messieurs les maires,
Mesdames, messieurs,

Vous savez à quel point je suis honoré de vous recevoir ici, chaque année. 

Ce rendez-vous républicain nous procure à chaque fois l’occasion de faire, ensemble, un point de situation sur le présent et l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, ce beau « pays d’outre-mer » dont vous exprimez toute la diversité. 

Cette année, la Nouvelle-Calédonie a été tout particulièrement à l’honneur à l’Assemblée nationale où, pour les 150 ans de la Commune, nous avons organisé une exposition sur les députés communards. Parmi eux, Jean Allemane, Charles Amouroux, Paschal Grousset, Alphonse Humbert, Henri Rochefort, qui avaient connu votre archipel au temps du bagne colonial et qui étaient revenus en métropole, après s’être évadés pour certains, après l’amnistie pour d’autres.

Oui, bien avant que la Nouvelle-Calédonie ne soit représentée au Parlement français, les premiers députés qui l’évoquèrent dans l’hémicycle furent d’anciens communards, qui avaient observé les richesses potentielles, mais aussi les graves difficultés de cette vieille « terre de souffrance » de l’époque coloniale.

Ces anciens communards avaient vu aussi à quelle impasse conduisait l’insurrection et la violence politique, et devenus députés, ce fut par le dialogue et par la loi, dans la concorde et le débat démocratique, qu’ils s’efforcèrent de changer la société.

Je me félicite que la Nouvelle-Calédonie, elle aussi, ait fait ce chemin-là. 

Après plusieurs décennies d’incompréhension et de violence, le 26 juin 1988, Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur ont fait le pari de la négociation et de l’échange, de la confiance en la légalité, sous l’égide de ce grand homme d’État que fut Michel Rocard. 

Je veux donc saluer solennellement les textes historiques qui ont si profondément transformé la Nouvelle-Calédonie : l’accord de Matignon, bien sûr, complété par l’accord d’Oudinot le 20 août 1988, puis l’Accord de Nouméa, signé dix ans plus tard, le 5 mai 1998.

Des « lois de pays » conformes aux principes constitutionnels, l’identité kanak reconnue, étudiée et valorisée tout comme l’histoire des « nouvelles populations » qui ont pris part au « destin commun » de la Nouvelle-Calédonie : tels ont été les premiers apports de ce compromis historique dont il faut honorer les signataires, sans oublier ceux qui ne sont plus parmi nous – Jacques Lafleur, Charly Pidjot, car leurs noms demeurent profondément gravés dans la mémoire calédonienne.

Grâce à leur esprit d’écoute et de responsabilité, les signataires ont obtenu qu’un processus de consultation soit mis en place.

Le Parlement, comme le Gouvernement, a veillé à son bon déroulement, à son respect, pour que la Nouvelle-Calédonie, pacifiquement, démocratiquement, choisisse son avenir. 

Ces derniers mois, je le sais, l’arrivée de la pandémie de Covid-19 a créé des difficultés nouvelles, au moment où, par ailleurs, les incertitudes pesant sur l’usine métallurgique du Sud ont suscité des tensions. 

Je retiens d’abord que, malgré ces aléas, les institutions calédoniennes ont fait, une nouvelle fois, la preuve de leur stabilité. 

Et je constate aussi, monsieur le ministre, que le Gouvernement était au rendez-vous, pour aplanir la situation, mais aussi pour préparer l’avenir du territoire, avec l’organisation de la troisième et dernière consultation électorale prévue par l’accord de Nouméa. Je sais que la parole de l’État sera respectée. Notre rôle est déjà de préparer l’après-référendum.

Pour cela, nous tous ici ne connaissons qu’une méthode : le dialogue. C’est cette méthode qui vous amène à Paris et c’est pour dialoguer que nous nous retrouvons de nouveau, ici même, à la présidence de l’Assemblée nationale. 

Je suis donc heureux de vous accueillir dans cette maison, où vous serez toujours les bienvenus.

Je vous remercie.

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